SOMMAIRE
Le dieu Pan affrontant un bouc. Sa flûte de Pan se trouve derrière lui.
Lieu & date : Museo Nazionale Romano. Rome. Italie. Avril 1991.
© Patrick Kersalé 1991-2024.
Texte original en latin
Tum deus : « Arcadiae gelidis sub montibus » inquit
1, 690
inter hamadryadas celeberrima Nonacrinas naias una fuit : nymphae Syringa uocabant. Non semel et satyros eluserat illa sequentes et quoscumque deos umbrosaque silua feraxque rus habet. Ortygiam studiis ipsaque colebat
1, 695
uirginitate deam ; ritu quoque cincta Dianae falleret et posset credi Latonia, si non corneus huic arcus, si non foret aureus illi ; sic quoque fallebat. Redeuntem colle Lycaeo Pan uidet hanc pinuque caput praecinctus acuta
1, 700
talia uerba refert... » Restabat uerba referre et precibus spretis fugisse per auia nympham, donec harenosi placidum Ladonis ad amnem uenerit ; hic illam cursum inpedientibus undis ut se mutarent liquidas orasse sorores ;
1, 705
Panaque cum prensam sibi iam Syringa putaret, corpore pro nymphae calamos tenuisse palustres, dumque ibi suspirat, motos in harundine uentos effecisse sonum tenuem similemque querenti. Arte noua uocisque deum dulcedine captum :
1, 710
Hoc mihi colloquium tecum » dixisse « manebit », atque ita disparibus calamis conpagine cerae inter se iunctis nomen tenuisse puellae.
Traduction de A.-M. Boxus et J. Poucet (2005)
« Alors le dieu dit : « Au pied des montagnes glacées d’Arcadie, parmi les Hamadryades de Nonacris, la plus célèbre était une Naïade que les nymphes appelaient Syrinx. Plus d’une fois, elle avait échappé aux satyres qui la poursuivaient et aux dieux qui hantent les forêts ombreuses et les grasses campagnes.
Elle honorait par ses activités la déesse d’Ortygie, et même lui avait voué sa virginité ; ceinte elle aussi à la manière de Diane, elle aurait pu faire illusion et passer pour la fille de Latone, si elle n’avait eu un arc de corne, au lieu de l’arc d’or de la déesse. Même ainsi, on les confondait. Un jour qu’elle revenait du mont Lycée, Pan la voit et, portant sur la tête une couronne d’aiguilles de pin, il lui adresse ces paroles... »
Il restait au dieu à relater le discours de Pan, et le dédain de la nymphe pour ses prières et sa fuite à travers champs, jusqu’à ce qu’elle arrive au bord sablonneux du paisible Ladon ; là, les eaux arrêtant sa course, elle avait prié ses soeurs liquides de la métamorphoser. Pan croyait déjà Syrinx à sa merci, mais dans ses mains il ne saisit que des roseaux du marais et non le corps de la nymphe. »
Et tandis qu’il pousse des soupirs, l’air qu’il a déplacé à travers les roseaux produit un son léger, une sorte de plainte. Séduit par cette nouveauté et la douceur de cette mélodie, Pan dit : « Pour moi, cela restera un moyen de converser avec toi ». Et ainsi grâce à des roseaux inégaux reliés entre eux par un joint de cire, il perpétua le nom de la jeune fille."
Cette séquence est un clin d’œil au dieu Pan, à Syrinx et aux naïades qui vivent au fond des étangs de la Dombes…
On remarquera la technique de jeu du nai (francisation = naï) roumain :
Syrinx. Claude Debussy. Interprétation : Patrick Kersalé au nai roumain.
Lieu & date : France. Région de la Dombes (Ain). 2006.
Durée : 03:01. © Patrick Kersalé 2006-2024.
Pour connaître les autres types de flûtes de Pan
Il y a fort longtemps, à une époque dont l’ancienneté échappe à la mémoire des hommes, à une époque où les ancêtres vivaient encore dans les cavernes et les falaises abruptes des hauts plateaux, à une époque où l’on cueillait des fruits, l’on attrapait des oiseaux et l’on chassait des animaux sauvages dans la forêt, à une époque où les produits de la cueillette et de la chasse étaient partagés entre tous les membres de la communauté villageoise, un père et son fils partirent ensemble dans une forêt lointaine chercher des provisions pour le village. Alors qu’ils étaient en train de cueillir des fleurs et des fruits rares et précieux, ils s’égarèrent, ne pouvant retrouver le chemin du retour. À la nuit tombante, ils se juchèrent sur les branches d’un grand arbre. Vers le milieu de la nuit, un bruit insolite se fit entendre, ressemblant tantôt à un souffle de vent, à un grondement de tonnerre, tantôt au fracas d’une chute d’eau, au crépitement de la pluie, au chant harmonieux d’un oiseau ou encore au murmure de l’eau ruisselant au pied de la falaise. Le père et le fils se relevèrent, scrutèrent en direction de l’endroit d’où provenait ces sons enchanteurs et aperçurent le halo d’un feu flamboyant. Enthousiasmés par ce spectacle, ils descendirent de leur arbre pour se diriger vers ces doux reflets et ces sons étonnants. Se cachant derrière un arbre, il aperçurent une foule dansant tout autour du feu au rythme des sons harmonieux. Exaltés par ce spectacle, les deux égarés en oublièrent leur statut d’étrangers et se mêlèrent à la foule. Mais ils ne tardèrent pas à être identifiés comme des intrus, arrêtés et amenés chez le patriarche du village qui les condamna à mort. Devant une telle accusation, le père et le fils s’agenouillèrent à ses pieds pour implorer sa clémence, tentant d’exposer leur situation d’égarés. Bien entendu, ils ne parlaient pas la même langue que les gens d’ici, mais leur physionomie et leurs gestes dénotaient beaucoup de sincérité ; alors le patriarche leur accorda sa grâce. Il fit apporter de la nourriture composée de fruits et de gibier, que ses captifs mangèrent avec grand appétit. Après le repas, on leur permit d’assister à la fête. Les sons mélodieux les réconfortèrent. Le patriarche les retint cependant durant toute une saison de récoltes sur les essarts. Tous les soirs, ils furent invités à danser et à jouer des instruments de musique avec la communauté.
Le père et le fils étaient doués dans l’art du tressage des hottes et des paniers en bambou et en rotin, ce qui leur attira la sympathie et l’estime des villageois. Non seulement ils en produisirent pour eux, mais ils leur en enseignèrent la technique, et cela tout particulièrement aux fils et petits-fils du patriarche. Aussi, le jour de leur départ, celui-ci leur offrit un ensemble composé de six pierres sonores bien taillées et arrondies comme la tête des hottes et plusieurs mets composés de gibier. De plus, le patriarche les fit accompagner par ses serviteurs jusqu’à leur village d’origine.
Lieu : Viêt Nam, prov. Dak Lak, vill. Buon Ako Dhong. Mars 2002.
Durée : 01:45. © Patrick Kersalé 2010-2024.
Pour aller plus loin
> Viêt Nam - L'espace de la culture des gongs
> Gongs de tous les pouvoirs (DOCU)
De retour chez eux, le père et le fils racontèrent à leurs proches leur aventure avec cette tribu étrangère ayant des sons et des danses séduisants et un si bon accueil. Toute l’assistance fut charmée par leurs propos. Après ce récit, ils présentèrent les six pierres sonores offertes par le patriarche et en jouèrent en produisant des sons tantôt tumultueux et mouvementés comme les chutes d’eau, tantôt profonds et attachants comme le ruisseau qui traverse la falaise. Les villageois, vieux et jeunes, écoutaient passionnément sans jamais se lasser.
Trois jours plus tard, un habitant du village mourut de vieillesse. Alors, le père et le fils apportèrent les six pierres sonores et les jouèrent. L’assistance écoutait avec grand intérêt, s’exprimant tantôt avec une profonde compassion et des larmes abondantes, tantôt chantant pour accompagner le son mélodieux de l’instrument. Les funérailles durèrent sept jours et sept nuits durant lesquels on frappa harmonieusement les pierres en accompagnant ses sons de pleurs, de lamentations, augmentant ainsi l’atmosphère attristée et lugubre du deuil.
Les villageois appelèrent cet instrument čing. Par la suite, les ethnies des hauts plateaux utilisèrent le bronze pour fabriquer de nouveaux ensembles, les conservant et les transmettant de génération en génération. Depuis lors, les sons profonds, intimes et attachants des čing accompagnent les défunts dans leur voyage aux pays des ancêtres. De même, leurs sons joyeux et tumultueux résonnent lors de la récolte du riz nouveau, retentissent jusqu’au bleu du ciel, pour implorer les Yang (esprits) de donner un temps favorable pour la culture et du bien-être aux villageois.
Les čing sont devenus la force et l’expression de la foi des villageois des hauts plateaux du Viêt Nam.
L'invention de la lyre fait partie du mythe de la naissance du dieu Hermès. On la trouve dans les Hymnes homériques (à Hermès). Son frère Apollon discutait avec Hyménaos, alors qu'il était chargé de garder le troupeau d'Admète. Le petit Hermès, à peine né, en profita, afin de jouer un tour à son frère, pour voler une partie des vaches. Pour camoufler son vol, le jeune voleur attacha des branches aux queues de ces animaux qui effacèrent leurs traces. C'est ainsi qu'il les emmena à travers la Grèce. Finalement, il sacrifia deux génisses pour les dieux. Il rentra ensuite dans sa grotte natale, où il trouva une tortue :
« Il [Hermès] rencontra une tortue et s'en empara. Elle était à l'entrée de la grotte, se traînant à pas lents et paissant les fleurs de la prairie (...) Hermès dit : « Salut aimable produit de la nature, toi qui peux devenir un instrument mélodieux, âme de la danse, compagne des festins, tu me combles de joie en m'apparaissant ; tortue qui vit sur les montagnes, charmant joujou, écaille bigarrée, d'où viens-tu ? (...) Je ne te mépriserai pas, tu seras l'origine de ma fortune (...) Si tu meurs, tu rendras des sons harmonieux. (...) » Il arracha ainsi la vie de la tortue des montagnes. »
_____________
Sujet connexe
Hermès utilisa la carapace de la tortue comme caisse de résonance, à la laquelle il adjoignit d'autres matériaux naturels : « Hermès accomplit cette œuvre avec la rapidité de la parole. Il coupa des roseaux de bonne taille et leur fit traverser le dos de la tortue à l'écaille de pierre. Tout autour, il tendit avec habileté une peau de bœuf, y adapta un manche sur lequel il enfonça des chevilles. Puis il y joignit sept cordes harmonieuses de boyaux de brebis. »
Hermès inventa aussi des chansons joyeuses accompagnées d'une lyre dont les cordes étaient grattées avec un plectre : « L'ouvrage terminé, Hermès souleva l'instrument délicieux, le frappa en cadence avec le plectre, et sa main lui fit rendre un son retentissant. Alors le dieu chanta en improvisant des vers harmonieux. Et comme les gens dans les festins, il s'abandonna à de joyeux propos. De même, il redit les conversations amoureuses de Zeus et la belle Maïa, sa mère. Il célébra sa naissance illustre, chanta les compagnons de la nymphe, ses riches demeures, les trépieds et les somptueux bassins qui se trouvaient dans la grotte ; mais d'autres pensées agitèrent son esprit tandis qu'il chantait. Il déposa son harmonieuse lyre dans le berceau sacré. »
Il y a fort longtemps, vivaient cinq frères et leurs parents au sein d’une famille très unie. Un jour, le père mourut, laissant ses enfants inconsolables. Un beau matin, les frères partirent en forêt chercher du bambou pour fabriquer des flûtes afin d'exprimer leur chagrin, mais ils constatèrent que les sons qu’ils en tiraient étaient ténus et sporadiques. Ils assemblèrent alors leurs flûtes dans une pièce de bois creux et les sons qui en sortirent ressemblaient à s’y méprendre à des pleurs et des lamentations. Ils nommèrent cet instrument “khen” et en jouèrent à chaque fois qu’ils pensaient à leur père.
Musicien : Trang Vang Sinh.
Lieu & date : Viêt Nam. vill. Ze Phin. 29 novembre 2005.
Durée : 01:59. © Patrick Kersalé 2005-2024.
Les Aborigènes d’Australie sont détenteurs de nombreux contes sur la création mythique du didjeridoo. Voici l'un d'entre eux.
« Jadis, dans le pays de Arnhem, nomadisait paisiblement un groupe aborigène en quête de nourriture. Mais un jour, deux jeunes sœurs parties en quête de subsistance, furent enlevées par un horrible géant qui les emporta dans son repaire et en fit ses femmes. À de nombreuses reprises, les deux prisonnières tentèrent de s'évader mais sans y parvenir. Cependant, elles ne désarmèrent point. Un jour où le monstre était parti à la chasse, elles parvinrent à se sauver et à rejoindre leur groupe. Lorsque le monstre revint à sa tanière, il entra dans une immense colère en découvrant le vide laissé par les deux fugitives et s’élança à leur recherche. Informés par les deux jeunes sœurs, les hommes du groupe décidèrent de tendre un piège au géant. Ils creusèrent alors un immense trou dans la terre et utilisèrent les deux jeunes filles comme appât pour l’y attirer. Leur ruse trouva rapidement une heureuse issue car le géant chuta dans la fosse. De leurs sagaies, les hommes le transformèrent bientôt en un véritable porc-épic. Mais, avant de mourir, le géant se mit à souffler dans son pénis et un son extraordinaire, comme personne n’en avait jamais entendu, en sortit. Les hommes du groupe partirent alors dans le bush à la recherche d’une branche creuse, de la taille du pénis du géant. Ils trouvèrent un rameau d’eucalyptus creusé par les termites et, comme leur victime, commencèrent à souffler à l’intérieur. Un son identique à celui produit par le géant en sortit. Ainsi naquit le didjeridoo. »
Musicien : Alexandre Bartos.
Lieu : France, Vallée des Saints (Puy-de-Dôme)
Durée : 02:07. © Patrick Kersalé 2010-2024.
Je (Patrick Kersalé) souhaite rendre ici hommage à deux personnalités. Tout d’abord sa Majesté le 28e roi des Gan, Anyima Louis Marie Farma intronisé en 1994 qui, le premier, leva, vers la fin des années 1990, ce que l’on appelle “la bouche” et permit à quiconque de parler afin que la mémoire puisse être consignée avant que les derniers détenteurs des savoirs ancestraux ne disparaissent. En effet, s’il est toujours malaisé de faire parler les gens comme chacun sait, il existait et existe encore, dans certaines ethnies, des interdictions de parler. Au Burkina Faso, durant la colonisation française, le roi de l’époque décréta que nul ne devait parler à l’occupant. Quiconque s’y serait avisé aurait été considéré comme un traître et puni. Le second hommage va à Madeleine Père, qui incita le roi et les Gan à “lever la bouche” et consacra quinze années de sa vie à écrire l’histoire de ce peuple.
Lieu & date : Obiré. Province du Poni. Burkina Faso. Janvier 2003.
Durée : 02:29. © Patrick Kersalé 2003-2024.
La séquence pas-à-pas
00:07 - Alè Farma, musicien titulaire du balafon royal, arrive pour réparer les liens de cuir des lames de son instrument.
00:12 - Koffi Farma, chargé culturel du royaume, narre la légende originelle du balafon gan.
00:23 - Le cadre du balafon royal et les calebasses faisant office de résonateurs. On remarquera les plumes des poulets sacrifiés à son esprit protecteur.
00:24 - Situation géographique du royaume des Gan.
01:16 - La bière de mil, ferment de la convivialité chez les populations animistes de l’Afrique occidentale, est consommée dans des calebasses.
Il existe plusieurs versions, parfois fort différentes, de l’origine du donso n'gɔ́ni. En voici une, recueillie auprès des chasseurs sénoufo tagoua du village de Ouolonkoto au Burkina Faso (province du Kénédougou) : « Un jour, le chasseur Mandé Mory était parti à la chasse. Il rencontra un génie qui jouait du n'gɔ́ni devant une grotte pour louanger les génies chasseurs. Ses notes enchantèrent tellement notre homme qu'il décida de s’emparer de l’instrument. Une lutte s’engagea alors entre les deux protagonistes et finalement, le chasseur réussit à tuer le génie et à lui subtiliser son bien. Il constata alors que le n'gɔ́ni possédait cent sept cordes ; de retour chez lui, il le donna à l’un de ses frères chasseurs qui ne parvint à utiliser que six d'entre elles. Ainsi naquit le donso n'gɔ́ni. »
Il existe, pour le pin peat khmer, une origine légendaire aux multiples variants (à l'image des coronavirus !!!). Nous citerons celle rapportée par Stéphanie Khoury dans sa thèse1. Pour des questions de lisibilité et de cohérence du site, nous avons pris la liberté de remplacer la translittération des termes khmers utilisés dans la thèse, qu'il nous le soit pardonné…
« Selon certaines versions, Indra commanda un chariot à son architecte Braḥ Vessakam (Viśvakarman, auquel est également attribué le temple d’Angkor Vat), afin qu’il puisse se promener dans son jardin. Le dieu fut alors si fasciné par les sons produits par ce chariot qu’il chargea cet architecte d’élaborer un orchestre capable de reproduire de tels sons. D’autres versions font référence à un bouvier. (…)
Selon Chhea Davy, maître de pin peat résidant en France, les sonorités produites par les roues de ce chariot furent matérialisées par les deux jeux de gongs circulaires, les kong. Le tambour samphor សម្ភោរ représente l’essieu tandis que la pièce circulaire placée à chacune de ses extrémités, tenant la roue, représente l’un des deux tambours skor thom ស្គរធំ. Le frottement de ces pièces entre elles, généré par le mouvement du chariot, est reproduit par le hautbois sralai ស្រឡៃ. Le xylophone roneat ek រនាតឯក est le joug de l’attelage, pièce maîtresse reliant l’attelage au chariot, permettant ainsi la mise en mouvement de l’ensemble. Le roneat dek រនាតដែក en est le timon, et le roneat thung reproduit les sons du siège du conducteur. Les cymbalettes chhing ឈិង rappellent quant à elles le tintement des grelots de l’attelage. »
________________
1. Khoury Stéphanie. Quand Kumbhakār libère les eaux. Théâtre, musique de biṇ bādy et expression rituelle dans le lkhon khol au Cambodge. Thèse, janvier 2014.
Lieu & date : Monastère bouddhiste de Vat Bo. Siem Reap. Cambodge. 2017.
Durée : 07:04. © Patrick Kersalé 2017-2024.
À propos du pin peat
La séquence pas-à-pas
Cette séquence a été tournée en contexte durant la fête des morts Pchum Ben (ភ្ជុំបិណ្ឌ) dans le monastère bouddhiste Vat Bo (vill. Siem Reap). L'ensemble pin peat ពិណពាទ្យ joue pour combler les silences lorsque les maîtres de cérémonies et les moines ont terminé de s'exprimer. Même s'il officie dans un cadre religieux, il ne joue pas de musique sacrée à proprement parler, mais un répertoire ancien également dédié à l'accompagnement du théâtre d'ombres Sbek Thom ou au théâtre masqué. Ici, il joue durant le déjeuner des moines.
00:00 - Vue du temple (vihear - វិហារ) et des chedei (ចេតីយ៍) renfermant les urnes funéraires contenant les cendres des défunts.
00:21 - Ensemble pin peat appartenant au monastère. Il compte parmi es plus prestigieux du Cambodge. Vue générale du monastère qui compte de nombreux bâtiments fonctionnels.
01:22 - À gauche, le carillon de gongs kong vong thom គង់វង់ធំ, à droite le xylophone roneat ek រនាតឯក.
01:26 - Offrandes d'argent des adeptes au monastère.
01:30 - Du premier à l'arrière-plan : kong vong thom, kong vong touch គងវង់តូច et grand tambour skor thom ស្គរធំ.
01:30 - Offrandes de riz des adeptes aux moines.
01:57 - Détail des gongs bulbés du kong vong frappés avec des mailloches circulaires. Offrandes de riz.
02:14 - Hautbois sralai ស្រឡៃ. Offrandes.
02:36 - Xylophone roneat thung រនាតធុង puis, à droite, métallophone roneat thung dek (métallophone alto) comportant exceptionnellement des lames de bronze et non de fer comme usuellement. Offrandes. Vue partielle de l'ensemble pin peat. Offrandes.
03:08 - Métallophone roneat thung dek.
03:15 - Le Vénérable du monastère (Preah Mohavimol Tham Pin Sem) entouré des adeptes.
03:18 - Carillon de gongs soprano kong vong touch et hautbois sralai.
03:23 - Le Vénérable et les adeptes.
03:28 - À gauche, xylophone soprano roneat ek et au fond, tambour samphor សម្ភោរ.
03:36 - Moine de haut rang et adeptes.
03:43 - Décoration de l'autel du Bouddha.
03:53 - Offrandes de nourritures aux moines. Le procédure consiste à soulever l'offrande simultanément par les adeptes et le moine.
03:28 - Xylophone soprano roneat ek.
04:03 - Bouquet de boutons de fleurs de lotus, la fleur sacrée du bouddhisme.
04:11 - Vue partielle de l'ensemble pin peat.
04:21 - Déjeuner des moines. Ils sont nombreux car ce monastère comporte un centre de formation important. Le panoramique permet de de se faire une idée de la proximité des moines et de l'orchestre.
05:06 - Vues générales du monastère avec la ville à l'arrière-plan et déjeuner des moines.