Sounds of Angkor, une recherche atypique


L'ethno-archéo-musicologue Patrick Kersalé.
L'ethno-archéo-musicologue Patrick Kersalé.

Patrick Kersalé est ethno-archéo-musicologue et musicien. Il a passé quatorze années au Cambodge (2009-2022) après avoir travaillé dans de nombreux pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Dans ce pays, il a étudié et reconstruit les instruments de musique des Khmers anciens afin de tenter de redonner, à travers leur culture ancestrale, une fierté saine à ce peuple humilié depuis des siècles par les invasions, les guerres et un génocide.

Il nous fait part de son engagement pour le peuple cambodgien à travers une méthodologie de recherche classique et spirituelle, basée sur l’utilisation des synchronicités et de la mémoire akashique. Il a œuvré majoritairement dans le cadre du projet Sounds of Angkor, mais aussi pour des institutions comme l’UNESCO ou le Ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge.


État des lieux

Nous savons peu de choses des instruments de musique anciens du Cambodge, le climat de mousson ayant effacé toute trace organique. De l'âge de la préhistoire demeurent quelques lithophones, des tambours de bronze et des grelots ; de l’époque angkorienne, une pierre sonore, des tambours-hochets, des cloches et quelques conques en céramique.

Dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, le Cambodge est hindouisé. Les plus anciennes représentations instrumentales datent du VIIe s. et les inscriptions mentionnant des instruments de musique n’adviennent que deux siècles plus tard. Aux Xe et XIe s., de rares temples hindous offrent quelques flûtes, tambours ou cymbales, simples allégories de la musique. Au XIIe s., a lieu un véritable feu d’artifice iconographique avec des instruments martiaux, palatins et cultuels, toujours d’origine indienne, mais de style khmer. Nous devons cette fulgurance à deux souverains : le roi hindou Suryavarman II, bâtisseur d’Angkor Vat, et le roi bouddhiste Jayavarman VII, édificateur du Bayon et de Banteay Chhmar. Sur des centaines de mètres de bas-reliefs se déploient les images de la petite et de la grande histoire. Grâce à ces trois seuls temples, nous connaissons un peu mieux les instruments musicaux. Quant à la musique proprement dite, les Khmers anciens n’ont laissé aucune trace écrite. Il existe bien çà et là des musiques anciennes jouées par des musiciens traditionnels, mais leur datation demeure incertaine. Nous pouvons toutefois nous faire une idée du son des instruments en allant les écouter là où ils ont survécu, en faisant sonner ceux retrouvés dans les fouilles ou en les reconstituant.


Une démarche atypique

Tambour-hochet damaru, période angkorienne. Collection Vat Bo, Siem Reap. © P. Kersalé 2014-2024.
Tambour-hochet damaru, période angkorienne. Collection Vat Bo, Siem Reap. © P. Kersalé 2014-2024.

Ma recherche est atypique et ma méthodologie protéiforme. Je ne suis affilié à aucune institution ou université, aussi je dispose d’une totale liberté de décision, de financement et de publication, mes travaux étant partagés sur le Net. Cette indépendance ne m’empêche pas de recourir à des experts internationaux dans des domaines tels que la sculpture, la métallurgie, la céramique, l’épigraphie ou la linguistique.

Les prémices de mes recherches au Cambodge remontent à 1998 et prennent corps en 2009. Dès le départ, un terrible constat : à quelques rares exceptions près, articles et ouvrages traitant des instruments de musique anciens ont été écrits par des non-musicologues qui, se copiant les uns les autres, ont entériné pour l’éternité pléthore d’absurdités. Je décide alors, en mon âme et conscience, de tout reprendre à zéro en partant des sources iconographiques des temples, de l’épigraphie, des objets issus des fouilles et de l’ethnographie.

Les temples khmers, du VIIe au XIIIe s., témoignent des pratiques musicales et des outils sonores à leur service. L’épigraphie en sanskrit et en vieux khmer mentionne des noms d’instruments. Mon premier travail consiste à rapprocher les représentations instrumentales des terminologies disponibles. Ne connaissant ni le vieux khmer ni le sanskrit, je m’appuie sur les travaux des épigraphistes de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) qui, dès le début du XXe s., ont traduit les écrits anciens gravés dans la pierre. Mais la dénomination des instruments de musique comporte de nombreux pièges dans lesquels la plupart d’entre eux sont tombés. Il convient alors d’apporter des correctifs argumentés et des compléments basés sur une recherche croisée.

Après avoir étudié la totalité de l’iconographie disponible, de l’épigraphie et des objets retrouvés dans les fouilles, de quelles autres sources documentaires dispose le chercheur ? Il existe une extraordinaire permanence culturelle à la fois au Cambodge, en Asie du Sud-Est et ailleurs dans le monde, dénommée par l’UNESCO “Patrimoine Culturel Immatériel”. Il est ainsi défini : “Pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce dernier se transmet de génération en génération et se recrée en permanence. Il procure aux communautés un sentiment d’identité et de continuité qui contribue à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine.” Au Cambodge, certaines technologies et pratiques religieuses se perpétuent depuis l’époque angkorienne. Une question se pose : si des technologies et des croyances s’inscrivent dans la permanence, pourquoi pas des pratiques musicales ? Si nous acceptons la réalité de la pérennité physique de la charrette à bœufs représentée sur les bas-reliefs du XIIe s. ou celle, immatérielle, de la structure de la langue khmère à travers les âges, pourquoi ne pas s’interroger sur la continuité des pratiques musicales ? Ma recherche tente de relier certaines musiques, notamment religieuses, à un passé tangible ; funérailles et rituels de possessions font partie de ces patrimoines culturels immatériels offrant une grande permanence. Les instruments musicaux qui les servent ont changé, mais la structure de la musique a été préservée. Comment consolider une telle hypothèse ?

 

Bas-relief colorisé. Banteay Chhmar. © Patrick Kersalé 2022-2024.
Bas-relief colorisé. Banteay Chhmar. © Patrick Kersalé 2022-2024.

Primo : un Khmer du XIIe s. pensait comme un Khmer du XIIe s. ! Exprimé différemment, cela revient à dire que le musicien du XIIe s. vivait et pensait la musique dans le même cadre de référence que l’architecte. Musique et architecture sont liées par des dimensions et temporalités à la fois symboliques et religieuses. Si la musique jouée lors d’une cérémonie funéraire angkorienne s’est évanouie du fait de sa nature immatérielle, les temples, eux, sont toujours là, avec leur structure initiale. Alors comment reconnaître l’ancienneté d’une musique ? Il convient d’ausculter les tourments de l’histoire, les influences, les nécessités vitales et les us, de comparer la structure des musiques à la fois à celle des temples, des villes anciennes et des textes poétiques, d’analyser la structure et la symbolique des orchestres sculptés sur les murs des temples, d’appréhender le visible mais aussi l’invisible.

Secondo : lorsque des pratiques musicales et des instruments existent à l’échelle de plusieurs pays, voire d’un ou plusieurs continents, on peut en déduire qu’ils ont une longue histoire commune.

Il faut également étudier l’historiographie de la musique depuis l’ère védique de l’Inde jusqu’au temps présent au Cambodge, en tenant compte de la multiplicité des influences : chinoise, indonésienne, siamoise, birmane, hindoue, bouddhiste, musulmane et même chrétienne.

 

Descente du Bouddha du ciel des trente-trois dieux. Vat Saravoan Techo. Phnom Penh. © P. Kersalé 2015-2024.
Descente du Bouddha du ciel des trente-trois dieux. Vat Saravoan Techo. Phnom Penh. © P. Kersalé 2015-2024.

Après la mort du roi Jayavarman VII, au début du XIIIe s., l’historiographie du Cambodge s’appauvrit du fait de l’arrêt massif des constructions des temples en pierre. Dès le XIVe s., le bouddhisme theravada se répand et les bâtiments monastiques sont bâtis en matériaux organiques. Le climat de mousson, les guerres et la notion d’impermanence du bouddhisme œuvrent conjointement à leur destruction. Concernant la seule impermanence, lorsqu’un monastère devient trop petit ou obsolète, il est rasé et remplacé sans état d’âme, offrant à celui ou ceux qui le financent, l’occasion d’acquérir des mérites pour leur vie future. Or, l’Histoire s’écrit justement sur les murs des monastères bouddhiques. Dans les quelques 140 ensembles monastiques résiduels bâtis au Cambodge entre la fin du XIXe s. et 1975, des évènements historiques ont été peints autour de la personnalité du Bouddha. Les artistes, inspirés par leur environnement, fut-il technologique ou évènementiel, nous offrent aujourd’hui de savourer l’apparition incongrue du général de Gaulle en uniforme au mariage du prince Siddhārtha, ou la vue du dieu Indra jouant de la guitare électrique devant le Bodhisattva en méditation ! Autant d’informations absentes du patrimoine post-angkorien.


Changement de stratégie

Orchestre à cordes angkorien. Preah Khan d'Angkor. Photo et colorisation © P. Kersalé 2014-2024.
Orchestre à cordes angkorien. Preah Khan d'Angkor. Photo et colorisation © P. Kersalé 2014-2024.

Toute cette méthodologie de recherches appartient au champ de l’investigation classique. Elle est limitée car confrontée d’une part à la finitude et l’intangibilité des sources et, d’autre part, à nos limites physiques, intellectuelles et matérielles. Après plus de dix années passées à ausculter l’iconographie des temples, mon œil expert ne voyait plus le cadre général. Il était temps de prendre des dispositions. La première fut de partager et confronter mes connaissances in situ, dans les temples, avec des Cambodgiens ou des Occidentaux. Leurs questionnements devinrent sources de nouvelles réflexions et parfois aussi “d’effets eurêka” ! La seconde consista à reprendre certaines visites avec un néophyte dont l’œil neuf était capable d’appréhender le cadre général et non plus spécifique, de poser des questions à large spectre. La troisième fut de travailler avec des médiums pour tenter de retrouver ce que la nature et les aléas de l’histoire avaient effacé, mais uniquement des non-cambodgiens afin de limiter le risque de collusion culturelle. Enfin, la quatrième disposition consista à me faire confiance et à développer certains dons personnels, comme l’intuition validée par les synchronicités, ou encore les requêtes auprès des annales akashiques.


Synchronicités

Entre 2017 et 2020, je suis missionné par l’UNESCO et le Ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge pour effectuer une recherche autour d’un instrument musical khmer classé au Patrimoine : le Chapei Dang Veng, littéralement “luth à manche long”. À travers cette recherche, je découvre les synchronicités, c’est-à-dire l'occurrence simultanée d'au moins deux événements sans lien causal, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. Elles se manifestent généralement après un travail intense autour d’un sujet au service du bien commun, en l’occurrence, la réappropriation de sa culture ancienne par le peuple cambodgien.

Les synchronicités se manifestent de diverses manières. Elles adviennent à des moments inattendus, à travers des rencontres improbables avec des personnes physiques, des sons audibles en temps réel en relation avec l’objet d’une requête, des messages écrits ou la chute fortuite d’objets, pourtant normalement scellés. Elles se manifestent en rafales avec une distanciation temporelle de quelques jours à plusieurs semaines. Enfin, elles s’accompagnent d’une joie ineffable, ne laissant aucun doute quant à leur nature. Je schématiserais les processus de découvertes de la manière suivante :

 

Cas n°1 : investigation classique => découverte

Cas n°2 : investigation classique => intuition

Cas n°3 : investigation classique => intuition => validation par une synchronicité => vérification scientifique lorsque cela est possible.


Fonctionnement des synchronicités

D’une manière générale, notre mission terrestre est guidée par La Conscience qui régit l’Univers. Sur notre Chemin de Vie, nous avons toujours plusieurs options laissées à notre libre-arbitre. Mais quelle est notre part de choix ? Comment distinguer La Voie Juste de nos aspirations personnelles ? Lorsque nous nous trouvons sur un chemin, fut-il physique ou spirituel, et que se présentent deux options, la raison indique parfois d’opter pour la première, et l’intuition pour la seconde. Il semblerait que le cerveau fonctionne de manière quantique et que ces deux options soient superposées à la manière des particules ! C’est à de tels moments qu’une synchronicité confirme avec force notre intuition, battant en brèche les assauts du mental. Avec le temps et la succession des synchronicités, une confiance et une complicité s’installent entre le Soi et la Conscience.

Au départ, je considérais ces expériences comme extraordinaires. Mais avec le temps, je les trouve tout simplement normales. Rien n’est “surnaturel” puisqu’il n’existe rien d’autre que la nature. Ce mot a depuis été banni de mon vocabulaire. Aussi, je ne vois aucun tabou à utiliser ce type d’outil pour faire de la recherche. Acceptable ou non, des résultats tangibles, vérifiables, attestent de la pertinence de la méthodologie.


La mémoire akashique

Le phénomène des synchronicités est, semble-t-il, lié à la mémoire akashique. Selon le philosophe et maître spirituel Swami Vivekananda, qui contribua à faire connaître l'hindouisme au monde occidental, l’univers est composé d’une substance nommée akasha ou éther. Elle représente l’Existence omniprésente qui imprègne tout. Elle peut devenir gazeuse, liquide, solide, objet céleste ou être vivant. Sa subtilité l’a fait échapper à la perception ordinaire. Elle se révèle seulement lorsqu’elle s’épaissit pour prendre forme. Au début de la création, n’existe que l’akasha et, à la fin du cycle, tout s’y dissout de nouveau avant que la création suivante soit engendrée par cette même source. Un certain nombre de physiciens contemporains s’accordent sur le fait que l’Univers est doté d’une conscience, que certains appellent Dieu. Mais il y a plus. Il existerait une mémoire, une sorte de grand disque dur, pour prendre une image technologique actuelle, où actes, pensées et paroles seraient enregistrés depuis l’origine des temps. En Occident, cette mémoire est appelée annales akashiques ou mémoire akashique. 


Une recherche boostée

Patrick Kersalé à l'exposition « 20 Eyes on the Royal Ballet 2020 » - Hôtel Rosewood, Phnom Penh.
Patrick Kersalé à l'exposition « 20 Eyes on the Royal Ballet 2020 » - Hôtel Rosewood, Phnom Penh.

Une large part de mon temps de recherche est consacrée à l’archéomusicologie expérimentale. Cela consiste, dans un premier temps, à reconstituer les instruments, en s’inspirant à la fois de l’iconographie angkorienne, de celle de l’Asie du Sud-Est et de l’Inde. Une fois encore, tout ne disparaît pas. Demeurent des instruments, des pratiques ou des traces vivantes à glaner dans les immensités géographiques. L’univers de la musique et des instruments nous offre une extraordinaire permanence s’étendant parfois sur plusieurs millénaires. Trente années de pérégrinations ethnomusicologiques m’ont formé à la lutherie, au jeu musical et à l’art de l’assemblage sonore des instruments dans les orchestres. Après avoir reconstitué un instrument au plus près de sa représentation iconographique, il arrive qu’il ne trouve pas sa place dans la réalité acoustique de l’orchestre. Il faut alors reprendre la recherche, repartir sur le terrain et recommencer.

En 2012, la première grande exposition phnompenhoise consacrée à ces reconstitutions, fut le révélateur de l’importance que les Khmers, tous milieux sociaux et générations confondus, attachent à leur patrimoine, et tout particulièrement celui de l’époque angkorienne. Chaque journée, parmi les trois semaines d’exposition, a vu couler les larmes de joie d’un peuple qui s’est reconnecté avec son âme.

Par-delà les objectifs scientifiques et culturels immédiats, l’archéologie expérimentale appelle les Khmers à continuer cette œuvre désormais tangible. J’entends parfois sourdre des critiques concernant la véracité de ces reconstitutions. Elles sont probablement légitimes, mais la vérité absolue n’existe pas. Jusqu’à l’ère de l’industrialisation des instruments de musique, il était impossible de trouver deux objets identiques parce que façonnés à la main par des luthiers aux savoir-faire différenciés.

 

Donation de la Harpe Royale réalisée par Sounds of Angkor à Sa Majesté Norodom Sihamoni, Roi du Cambodge, par Phloeun Prim, directeur de Cambodian Living Arts.
Donation de la Harpe Royale réalisée par Sounds of Angkor à Sa Majesté Norodom Sihamoni, Roi du Cambodge, par Phloeun Prim, directeur de Cambodian Living Arts.

Même chez Steinway, célèbre fabricant de pianos haut de gamme utilisant des procédés industriels, chaque exemplaire est unique. Nul ne peut renouer avec aucune vérité parce que la réalité historique de ces instruments est multiple, à la fois par la diversité des fabricants, des usages, des aspirations esthétiques et sonores, ou encore des moyens matériels mis en œuvre. Même si le chercheur aspire à La Vérité, il doit humblement se contenter d’une certaine vérité.

Depuis 2009, une quarantaine d’instruments ont été ressuscités, le plus emblématique étant la harpe khmère. Originaire du sud de l’Inde, elle accompagnait les danseuses sacrées, tant dans son pays d’origine qu’au Cambodge, et ce jusqu’à une période indéterminée, peut-être le début du XIVe s., au moment du développement du bouddhisme theravada. Son nom a perduré jusqu’à aujourd’hui et sa forme générale, bien que bouddhisée, n’a jamais été oubliée grâce aux fresques des monastères ; on peut y voir le roi des dieux, Indra, jouer de la harpe pour inciter le Bodhisattva amaigri par un jeûne excessif, à suivre la Voie du Milieu.

Aujourd’hui, la harpe est enseignée au Cambodge dans des écoles privées et au Conservatoire National de Musique. Elle apparaît fréquemment à la télévision, dans les salles de spectacle ; elle a même fait le tour du monde avec l’œuvre scénique multimédia d’Him Sophy, Bangsokol : A Requiem for Cambodia. Des luthiers, des musiciens et des enseignants se sont formés pour assurer un futur à cet instrument. Par bonheur, en 2019, j’eus la joie de l’introduire pour la première fois, comme musicien, dans l’Église chrétienne au Cambodge, au cours d’une liturgie. En novembre 2019, Sa Majesté Norodom Sihamoni, roi du Cambodge, en reçut une en présent ; ainsi revint-elle, après plus d’un demi-millénaire d’absence, au cœur du Palais royal.


Conclusion

Après trente années de recherches, ma passion est intacte, même si le combat est inégal entre croyances et connaissances/Connaissance. Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences, dit en substance : « Nous avons une très mauvaise connaissance de nos connaissances parce que nous sommes incapables de dire facilement ce par quoi ces connaissances, dans l’histoire des idées, sont devenues des connaissances. »

J’espère, dans ce combat singulier, contribuer à restituer au peuple cambodgien une fierté saine, basée sur des faits et non seulement sur des croyances. Le Bouddha ou Jésus n’ont-ils pas, l’un et l’autre, déployé leur énergie pour combattre l’ignorance ? Je tente pour ma part de m'immerger dans l’onde de la Conscience pour accomplir ma mission terrestre. Être inaccompli, tiraillé entre ego, mental et émotions, je fais confiance aux balises synchronistiques qui inondent ma vie de fluidité, de joie et d’amour.