Pays Burkina Faso
Année 2004
Format 4:3 -
HD
Durée 48'31"
Réalisateur Patrick
Kersalé
Vidéo, photos, textes : © Patrick Kersalé 2004-2024.
Notre intention est de témoigner de l’osmose existant entre la musique et la culture traditionnelle en Afrique, à travers l’exemple de la royauté Gan du Burkina Faso. Le roi des Gan, dont l’interview conduit le film, nous démontre l’importance de la musique dans la société, son rôle essentiel pour que se maintienne l’harmonie sociale, allant jusqu’à affirmer que “si elle disparaissait, c’est la société tout entière qui disparaîtrait”.
Nous prenons à témoin les villageois dans leur vie quotidienne : qui bat ou mout les céréales en chantant, qui dame le sol en terre d’une case, qui interpelle les esprits avec un hochet ou un tambour...
Ce film a également pour objectif de nous interpeller, nous Occidentaux, sur cette volonté farouche que nous avons de vouloir obstinément imposer notre modèle socio-économique à une société africaine peu encline, voire pas prête à l’accepter.
En Afrique, vie communautaire et promiscuité sont le lot quotidien des villageois. La structure compacte des villages favorise les conflits de voisinage. Pourtant, malgré jalousies et médisances, menaces et sortilèges, il faut vivre ensemble.
Chez les Gan, l’une des dernières royautés du Burkina Faso, la musique et le chant contribuent à entretenir l’harmonie sociale et spirituelle ou à la rétablir lorsqu’elle a été rompue. Aujourd’hui comme par le passé, ces moyens de communication permettent à chacun de survivre et à la communauté de préserver un certain équilibre.
Mais les mutations sociales, imposées par les grands bouleversements mondiaux, ne pourront se réaliser avec sérénité si la culture traditionnelle fondatrice disparaît prématurément. Le roi des Gan, conscient de cet enjeu, a fait de la préservation de la culture, l’une de ses priorités.